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Parents d'élèves de l'école Joliot Curie 93150 - liste d'union
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3 juin 2011

L'entrée en sixième

 "L'entrée en sixième : un moment difficile pour les élèves"

La « Sixième Viaduc » sera pré­sen­tée aux Journées de l'Innovation les 31 mai et 1er juin pro­chains à l'Unesco. Son objec­tif ? Faciliter l'intégration des CM2 au col­lège. Alain Desender, le Directeur de l'école pri­maire Terre-Saint-Blaise à Bondy, à l'origine de ce pro­jet avec quelques ensei­gnants, répond à nos questions.
Comment est né le pro­jet « Sixième Viaduc » ?

L'entrée en sixième est un moment dif­fi­cile pour tous les élèves car il y a un saut à faire dans un monde inconnu. Nos élèves venant de quar­tiers dif­fi­ciles sont encore plus vul­né­rables que les autres. Nous avons essayé d'atténuer les effets de cette rup­ture. Le point de départ du pro­jet, ce sont des dis­cus­sions avec des pro­fes­seurs du col­lège, notam­ment des pro­fes­seurs réfé­rents qui sont inter­ve­nus dans le cadre du « Réseau ambi­tion réus­site » et qui ont été char­gés de tra­vailler sur la liai­son école-collège. Nous nous sommes réunis, à la fin de l'année sco­laire 2007, pour réflé­chir ensemble à ce que l'on pour­rait faire pour amé­lio­rer les choses et nous avons écrit le pro­jet. Il a démarré en 2008–2009. Le groupe classe consti­tué en CM2 reste iden­tique lors de l'entrée au col­lège. Une fois par semaine, un pro­fes­seur des écoles du CM2 se rend au col­lège pour don­ner des cours de sou­tien en mathé­ma­tiques tan­dis qu'un pro­fes­seur de mathé­ma­tiques du col­lège va faire cours à l'école.

Cette expé­ri­men­ta­tion pourrait-elle être géné­ra­li­sée au niveau natio­nal dans les années à venir ?

On s'aperçoit que sans le vou­loir, nous sommes dans une pré­oc­cu­pa­tion qui dépasse lar­ge­ment le cadre de l'expérimentation que nous menons ici. Je pense notam­ment au rap­port du député Frédéric Reiss dans lequel il pointe la dif­fi­culté du pas­sage école-collège. Nous sommes dans l'actualité, et en cela, c'est un pro­jet qui peut inté­res­ser. Je sou­haite qu'il soit géné­ra­lisé au niveau natio­nal car il y a un moment où il faut pas­ser de l'expérimentation à l'institutionnalisation. Mais peut-être pas sous sa forme actuelle car le pro­jet est extrê­me­ment com­plexe. Sa mise en place induit une réflexion sur le tra­vail péda­go­gique des uns et des autres.

Pouvez-vous d'ores et déjà établir un pre­mier bilan de cette expérimentation ?

Le pro­jet en est à sa qua­trième année d'existence. Il a été pro­posé aux écoles du « Réseau ambi­tion réus­site » : 5 écoles élémen­taires et un col­lège. La pre­mière année, une « Sixième Viaduc » a été mise en place. La deuxième année : trois. La troi­sième année : une. Nous sommes en train de tra­vailler sur l'année pro­chaine, et le pro­jet devrait concer­ner quatre « Sixièmes Viaduc » sur les huit classes de sixième du Collège Jean Zay. Le bilan est très posi­tif. On constate qu'en sixième « clas­sique » les résul­tats déclinent. Les élèves en fin de sixième ont des résul­tats moins bons qu'en début de sixième. Il y a une déper­di­tion qui s'installe et qui est assez inex­pli­cable. Chaque année, dans la « Sixième Viaduc », la déper­di­tion est moindre, c'est-à-dire que les résul­tats des élèves res­tent stables.

Comment est-elle per­çue par les élèves ? Et par les enseignants ?

Cela a un effet posi­tif sur le com­por­te­ment des élèves. Ils sont plus calmes, plus assi­dus. Ils ont leur propre classe, connaissent le pro­fes­seur prin­ci­pal car c'était le pro­fes­seur réfé­rent qui venait tra­vailler avec eux l'année pré­cé­dente et ils revoient leur ensei­gnant de CM2 qui vient les aider sur des acti­vi­tés de sou­tien...  Tout cela a ten­dance à les sta­bi­li­ser. Le cahier de leçons de l'élève en sixième est égale­ment le même que celui qu'il avait en CM2. Il y a une véri­table conti­nuité qui s'installe.
Quant aux ensei­gnants, ils ont tou­jours été moti­vés pour par­ti­ci­per à ce pro­jet. L'intérêt de l'école, c'est de faire réus­sir les élèves.

La Circulaire de ren­trée 2011 esquisse les grandes lignes d'une future réforme du col­lège. S'oriente-t-on selon vous vers la fin du col­lège unique ?

J'en ai peur. Si on reve­nait au sys­tème du col­lège unique mis en place par René Haby en 1975,  à la fin du CM2, tous les élèves n'iraient pas dans la même sixième. Certains iraient dans la sixième « noble » avec des pro­fes­seurs cer­ti­fiés dans les matières... et d'autres iraient dans quelque chose qui s'apparenterait aux sixièmes et cin­quièmes de tran­si­tion et dans les­quelles on met­tait tous les élèves en dif­fi­cul­tés avec un pro­fes­seur du pre­mier degré qui ensei­gnait le fran­çais et les mathé­ma­tiques, un pro­fes­seur d'anglais et un pro­fes­seur d'EPS. Quand on met des élèves en dif­fi­cul­tés ensemble, cela ne peut pas don­ner un niveau sco­laire ascen­dant. Pédagogiquement et même socia­le­ment, c'est enté­ri­ner un état de fait qui est insup­por­table. Le fait de sélec­tion­ner des élèves de 10 ans n'a aucun sens. Il faut don­ner aux élèves en dif­fi­cul­tés les moyens d'acquérir un bon niveau sco­laire. En les fai­sant tra­vailler en petit groupe, par exemple.

Stéphanie Marpinard

lu sur le site nous vous ils

POURQUOI NE PAS EXPERIMENTER CETTE DEMARCHE AU BLANC MESNIL???

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